Comment pourrais-je être un oiseau

COMMENT POURRAIS-JE ETRE UN OISEAU

ou L, comme oiseau

Editions Crater, 1997

Pièce écrite en 1996 ; aide à l’écriture accordée par DST

Une trentaine de rôles interchangeables
Nombre minimum de comédiens : 3 femmes, 4 hommes

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L'homme à une seule aile existe. Il est né comme ça, avec une aile à la place de son bras droit. Il y a des gens qui l'ont vu, qui ont vécu avec lui... Peut-être est-il né pour délivrer un message à l'humanité ?

Personnages (dans l'ordre de l'apparition) :

LA PATRONNE DU CAFE DE VILLAGE
LA JEUNE FEMME
LE JOURNALISTE
L'HOMME
LA FEMME
L'ACCOUCHEUSE
LE BOSSU
L'AVEUGLE
LE LEPREUX
LE COMMISSAIRE
Le groupe de bavards
L'OISEAU
L'ENFANT A UNE SEULE AILE
LE VIEUX MONSIEUR TRES, TRES MYOPE
LA VIEILLE DAME TRES, TRES MYOPE
LA PATRONNE DU CABARET
LE PRESENTATEUR A LA FOIRE
L'HOMME A UNE SEULE AILE
LE CAPITAINE
LE MEDECIN MILITAIRE
LE RESISTANT
LA PUTE QUI FUME
LE VIEUX MUTILE DE GUERRE
Deux hommes en blouses blanches
L'ECRIVAIN
LE DEPUTE
LE GENERAL
L'HOMME EN SMOKING
LA FEMME AUX PAILLETTES
LE VIEUX A LA BARBICHE

L'HOMME A LA CANNE
LE PREMIER HOMME FURIEUX
LE DEUXIEME HOMME FURIEUX
L'HOMME A LA BOUTEILLE DE
CHAMPAGNE
L'HOMME A LA PIPE
Plusieurs dames en extase, La femme au chapeau, etc.
LA FEMME A L'ECHARPE ROUGE
LE CLOCHARD ABOULIQUE
LE CLOCHARD (qui est peut-être LE
CLOCHARD ABOULIQUE)
LE VIEUX A UNE SEULE AILE
LA FEMME AU CHARIOT
L'AVEUGLE AU TELESCOPE


SCENE 1

LA PATRONNE DU CAFE DE VILLAGE, assise sur une chaise, face au public, figée comme sur une photo en noir et blanc des années 30. Derrière elle, dans la pénombre, LA JEUNE FEMME, en robe noire, décolletée, sans manches.

LA PATRONNE DU CAFE DU VILLAGE - Il était le voisin de l'accoucheuse du village. Et je lui ai dit "t'as trop bu". Et lui il a dit "mais non". Et je lui ai dit "mais si, va te coucher". Et il a dit "et je te dis qu'il a une aile à la place du bras droit". Et il y avait aussi un gars, un ivrogne qui a dit "t'as trop bu, moi aussi d'ailleurs, hé, hé..." Et le voisin de l'accoucheuse a dit "mais non". Et il a demandé à boire. Et je lui ai donné à boire. Et je lui ai dit "mais si, t'as trop bu". Et le gars, l'ivrogne, il lui a dit "va te coucher, hé, hé..." Et lui, il a dit "et moi je vous dis que l'enfant a une aile à la place d'un bras". Et il y avait aussi un autre gars, un mutilé de guerre, qui a dit "moi, j'aimerais bien qu'il me pousse une aile à la place de ça..." Et il nous a montré la manche vide enfoncée dans la poche de son vieux manteau militaire. Et j'ai dit "et c'est à la place de quel bras, si tu dis qu'il a une aile à la place d'un bras?" Et le voisin de l'accoucheuse a dit "le gauche". Et le gars, l'ivrogne : "tout à l'heure t'as dit que c'était le bras droit". Et le voisin de l'accoucheuse : "j'ai dit le droit? c'est le droit alors". Et moi : "t'es fou". Et le gars, le mutilé de guerre : "moi, j'aimerais bien qu'il me pousse une aile à la place de ma manche gauche". Et le gars, l'ivrogne : "t'entends pas que c'est le droit? Maintenant c'est le droit. Tout à l'heure c'était le gauche et maintenant c'est le droit". Et le fou, le voisin de l'accoucheuse : "j'ai dit gauche? Quand est-ce que j'ai dit gauche?" Et le gars, l'ivrogne : "t'as dit gauche". Et le fou, le voisin de l'accoucheuse : "mais non". Et moi : "mais si, t'as trop bu". Et lui, le fou : "et je te dis qu'il a une aile à la place du bras droit". Et l'ivrogne : "en plumes?" Et le voisin de l'accoucheuse : "oui, une petite aile en plumes, c'est la fin du monde". Et l'ivrogne : "est-ce qu'il a essayé de s'envoler?".

Longue pause.

LA PATRONNE DU CAFE DE VILLAGE (elle se tourne vers LA JEUNE FEMME) - Allez, je veux voir maintenant si c'est vrai.

LA JEUNE FEMME commence à déboutonner sa robe. Noir.

SCENE 2

LE JOURNALISTE est assis sur une chaise, figé comme sur une photo d'époque, regardant dans le vide. Autour de lui, éparpillés par terre, quelques journaux régionaux des années trente.

Dans la pénombre, LA JEUNE FEMME tape à une vieille machine à écrire le texte dicté par LE JOURNALISTE.

LE JOURNALISTE - La malédiction... (Pause.) Il paraît que la malédiction... qui plane sur notre ville... a encore frappé... (Pause.) Un enfant de mineur... est né avec une grave... malformation. (Pause.) De sources bien informées nous avons appris... que le nouveau-né a une sorte de petite... aile... à la place de l'un de ses... bras. (Longue pause.) Encore une preuve que l'atmosphère malsaine... et les conditions de vie épouvantables... dans lesquelles vit notre classe ouvrière... affectent gravement la natalité... dans notre région... (Pause.) Nos enfants naissent avec des séquelles... parce que leurs parents travaillent... entre douze et seize heures par jour... parce que l'hygiène est impossible... dans ces conditions... parce que les mères ont une grossesse angoissée... en sachant que leurs enfants n'ont aucun avenir... (Pause.) L'enfant dont je vous parle... est né d'un père qui a passé la moitié de sa vie dans les entrailles... de la terre... et d'une mère désespérée... qui ne voit aucune lueur à l'horizon... Il est venu au monde mi-homme... mi-oiseau... donc ni... homme... ni... oiseau.... Et c'est deux fois un drame... car il ne pourra jamais... travailler... et il ne pourra jamais voler... non plus...

Il s'essuie une larme avec la main dans laquelle il tient une cigarette non-allumée. Il se tourne vers LA JEUNE FEMME.

LE JOURNALISTE (en pleurant) - J'ai mouillé ma cigarette... (Brusquement amusé par la situation, il pouffe de rire.)retour en haut de la page

SCENE 3

L'HOMME et LA FEMME, assis, regardant dans le vide. Ils ne se regardent jamais lorsqu'ils parlent.

LA FEMME - Et toi?
L'HOMME - Je lui ai dit mais non monsieur Truchet ça ne peut pas rester comme ça.
LA FEMME - Et lui?
L'HOMME - Lui il m'a dit je vous dis qu'il n'y a rien à faire.
LA FEMME - Et toi?
L'HOMME - Et moi je lui ai dit non monsieur Truchet il faut faire quelque chose.
LA FEMME - Et lui?
L'HOMME - Lui il a dit quoi c'est clair comme de l'eau de roche la chose c'est une vraie aile et ça fait partie de son corps.
LA FEMME - Et toi?
L'HOMME - Et moi je lui ai dit non monsieur Truchet il faut faire quelque chose.
LA FEMME - Et lui?
L'HOMME - Lui il a dit ça sort de son corps vous comprenez je ne peux pas lui couper son aile car ce serait comme lui amputer un bras.
LA FEMME - Et toi?
L'HOMME - Et moi je lui ai dit ce serait peut-être beaucoup mieux même pour lui plus tard enfin hum je me demande.
LA FEMME - Et lui?
L'HOMME - Lui il a dit on n'a pas le droit de faire une chose pareille sauf s'il s'agit d'un organe malade qui pourrait nuire qui pourrait infecter tout l'organisme oui dans ce cas le problème se poserait différemment mais votre enfant lui il a l'air d'être tout à fait en forme.
LA FEMME - Et toi?
L'HOMME - Et moi je lui ai dit vous croyez?
LA FEMME - Et lui?
L'HOMME - Lui il a dit moi je crois qu'il est parfaitement normal.
LA FEMME - Et toi?
L'HOMME - Et moi je lui ai dit ma femme dit qu'elle a peur qu'il soit comment ça s'appelle un mongoloïde.
LA FEMME - Et lui?
L'HOMME - Lui il a dit votre femme a tort.
LA FEMME - Et toi?
L'HOMME - Moi je lui ai dit mais moi monsieur Truchet je suis très malheureux très très malheureux.
LA FEMME - Et lui?
L'HOMME - Lui il a dit vous avez tort.
LA FEMME - Et toi?
L'HOMME - Et moi je lui ai dit d'ailleurs l'enfant aussi il sera malheureux toute sa vie je le sais.
LA FEMME - Et lui?
L'HOMME - Lui il a dit monsieur Laforêt la nature a ses lois connues par nous tous mais aussi ses mystères cet enfant arrive au monde en passant plutôt par la voie mystérieuse que par la voie normale mais...
LA FEMME - ...mais?
L'HOMME - ...mais on a le devoir de l'accepter comme ça.
LA FEMME - Et toi?
L'HOMME - Moi...
LA FEMME - Et lui?
L'HOMME - Lui il a dit moi si vous voulez que je vous donne un conseil...
LA FEMME - Et toi?
L'HOMME - ...facile à dire tout le monde le sait maintenant il y a même des inconnus qui m'interpellent dans la rue hier on a eu trois religieuses qui sont venues de je ne sais pas où en pèlerinage pour voir l'enfant une nuit il y a eu deux lépreux qui ont frappé à la porte parce que je ne sais pas dans quel livre saint c'est écrit qu'un beau jour un être ailé va guérir la lèpre il y a aussi des illuminés qui voudraient l'emmener avec eux à Jérusalem et qui disent que l'heure de la dernière croisade a sonné qu'est-ce que je dois faire si ça continue?
LA FEMME - Et lui?
L'HOMME - Lui il a dit il faudra qu'on quitte peut-être la ville.

Noir.retour en haut de la page

SCENE 4

LA JEUNE FEMME entre. L'ACCOUCHEUSE tricote dans un fauteuil roulant. Peut-être que la scène se passe dans une maison de retraite.

LA JEUNE FEMME - Je vous ai apporté des cerises.
L'ACCOUCHEUSE - Vous savez, c'est moi qui ai alerté le curé.
LA JEUNE FEMME - Oui...
L'ACCOUCHEUSE - Parce que j'avais peur. (Vers le public, comme si elle s'adressait au curé.) J'ai peur, mon père... (Vers LA JEUNE FEMME.) Et il m'a dit : pourquoi as-tu peur, ma fille? (Vers le public.) Parce que j'ai vu une chose qui m'a troublée et je ne peux pas l'oublier... (Vers LA JEUNE FEMME.) Et il m'a dit : tu as vu quoi? (Vers le public.) Un enfant, un enfant pas comme les autres... (Le même jeu, elle s'adresse alternativement à LA JEUNE FEMME et au public.) Et il m'a dit : il est à qui, cet enfant?... C'est l'enfant de madame et de monsieur Laforêt... Et il m'a dit : elle a accouché?... Elle a accouché dimanche soir. Et il m'a dit : vas-y, ma fille, continue... Vous savez, mon père, je suis accoucheuse depuis plus de trente ans, j'ai fait de milliers d'accouchements, j'ai vu des milliers d'enfants sortir de la chair de leur mère, toutes sortes d'enfants, normaux et anormaux, vivants et morts, accouchés à terme ou avant terme, des garçons et des filles, des noirs et des blancs, des jolis et des laids, enfin, j'ai tout vu, mon père, mais l'enfant de madame Laforêt n'est pas comme les autres... Et il m'a dit : pourquoi ne serait-il pas comme les autres?... (En pleurant presque.) Parce qu'il a une aile... Oui, mon père, une aile, mon père, une toute petite aile à la place de son bras droit... Et il m'a dit : vous êtes sûre, Clémentine? (Très marquée.) Oui, mon père, je vous jure, il a une aile à la place de son bras droit... Et il m'a dit : cela rassemble à quoi, cette aile? C'est une aile... comme toutes les ailes... Et il m'a dit : une aile d'oiseau?... A vrai dire, mon père, je ne saurais pas le dire, parce qu'au moment où je l'ai vu sortir et je l'ai touchée et j'ai senti le plumage qui était tout trempé je me suis évanouie, oh, comme j'ai honte, mon père, j'ai honte... je me suis tout simplement évanouie avec l'enfant dans mes bras... je l'ai vu sortir, la tête d'abord, et il avait les yeux grands ouverts... je vous jure, mon père, je n'ai jamais vu un enfant sortir du ventre de sa mère les yeux grands ouverts, ils étaient bleus, j'ai même eu l'impression qu'il me regardait, qu'il me regardait avec un air de... reproche, mon père! oui, mon père, ça m'a frappé tout de suite, j'ai eu l'impression que son regard était triste et plein de reproche et j'ai continué à tirer et j'ai vu d'abord son bras gauche, qui était tout à fait normal, et ensuite, j'ai tiré encore et il a fait sortir son bras droit et c'est alors que je l'ai touché et j'ai senti que c'était une aile, et je me suis évanouie. (Elle sursaute.) Vous êtes où?
LA JEUNE FEMME - Je suis là.
L'ACCOUCHEUSE - Qu'est-ce que je disais?
LA JEUNE FEMME - Que c'est vous qui avez alerté le curé.
L'ACCOUCHEUSE - Ah oui. (Vers le public.) J'ai peur, mon père. Et il m'a dit : pourquoi as-tu peur, ma fille? (Vers le public.) Parce que j'ai vu une chose qui m'a troublée et je ne peux pas l'oublier. Et lui, il m'a dit : tu as vu quoi? Et je lui ai dit... Vous êtes où?
LA JEUNE FILLE - Je suis là.
L'ACCOUCHEUSE - Qu'est-ce que je disais?

Noir. Chants d'oiseaux.retour en haut de la page

SCENE 5

Nuit noire. LE BOSSU et L'AVEUGLE. Le deuxième se laisse guider par le premier. Ils avancent dans le noir. Plus tard ils tombent sur LE LEPREUX.

L'AVEUGLE - On est où?
LE BOSSU - On est tout prêt.
L'AVEUGLE - T'es sûr?
LE BOSSU - Tais-toi... Viens.

Pause.

L'AVEUGLE - On est où?
LE BOSSU - On est tout prêt.
L'AVEUGLE - Attends!
LE BOSSU - Quoi?
L'AVEUGLE - J'entends des voix.
LE BOSSU - Il n'y a rien. Pousse-toi. Bouge...
L'AVEUGLE - Attends!
LE BOSSU - Quoi?
L'AVEUGLE - Un chien! J'entends un chien qui aboie.
LE BOSSU - Ca doit être ailleurs. Ils n'ont pas de chien.
L'AVEUGLE - Et s'ils ont pris quand même un chien?
LE BOSSU - Non, ils n'ont pas de chien. Viens. Pousse-toi.

Pause.

L'AVEUGLE - Alors? Qu'est-ce qu'on fait?
LE BOSSU - Psst.
L'AVEUGLE - Qu'est-ce que tu regardes?
LE BOSSU - Mais la maison, putain. Je regarde pour voir s'il n'y a personne.
L'AVEUGLE - Alors? Est-ce qu'il y a quelqu'un?
LE BOSSU - Non. Il n'y a personne.
L'AVEUGLE - Bouge-toi alors. Qu'est-ce qu'on attend?
LE BOSSU - Psst.
L'AVEUGLE - Quoi?
LE BOSSU - Les lapins ne sont plus là.
L'AVEUGLE - Quoi?!
LE BOSSU - Les lapins. La dernière fois, tu te souviens, il y avait là une cage à lapins.
L'AVEUGLE - C'était pas dans la cour?
LE BOSSU - Non, dans la cour il y avait les poules. Les lapins c'était dans le jardin.
L'AVEUGLE - Mais peut-être qu'on est dans la cour.
LE BOSSU - Merde, je ne suis pas aveugle, moi.
L'AVEUGLE - Ecoute, va voir si les poules sont toujours dans la cour.
LE BOSSU - A quoi bon?
L'AVEUGLE - Je ne sais pas.
LE BOSSU - Attends, bouge pas.

Pause. LE BOSSU part et revient.

LE BOSSU - Merde!
L'AVEUGLE - Alors?
LE BOSSU - Il n'y a pas de poules non plus.
L'AVEUGLE - C'est pas vrai!
LE BOSSU - Mais si.
L'AVEUGLE - T'es sûr?
LE BOSSU - Mais bien sûr que je suis sûr.
L'AVEUGLE - Merde! Qu'est-ce que ça veut dire?
LE BOSSU - Je ne sais pas. Peut-être qu'ils ont foutu le camp.
L'AVEUGLE - Tu crois?
LE BOSSU - Je ne sais pas.
L'AVEUGLE - Et l'âne? Il y avait un âne dans l'étable. Va voir si l'âne est toujours là.
LE LEPREUX (qui sort du noir) - Non, il n'est pas là, lui non plus.
L'AVEUGLE - Merde! Qui est-ce?
LE BOSSU - Je ne sais pas. T'es qui, mec?
LE LEPREUX - Ne me touchez pas! Je suis lépreux!
LE BOSSU - Ah bon!
L'AVEUGLE - Qu'est-ce qu'il dit? Qu'est-ce qu'il veut?
LE BOSSU - Il est lépreux!
L'AVEUGLE - Ah bon! Qu'est-ce que tu fous là, mec?
LE LEPREUX - Je suis arrivé ce matin. Mais la maison est vide.
LE BOSSU - Ah bon! Ils ont foutu le camp.
LE LEPREUX - Je ne sais pas.
L'AVEUGLE - Peut-être pas quand même.
LE BOSSU - Merde, qu'est-ce qu'on fait?
L'AVEUGLE - Mais si on entrait un petit peu? Si elle est vide, on peut entrer un petit peu.
LE BOSSU - Je ne sais pas...
LE LEPREUX - Moi aussi, j'aimerais bien entrer un petit peu. Peut-être qu'on trouve au moins le berceau.

Noir. Le bruit d'un rocking-chair qui se balance.

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Une succession de scènes courtes mettant en jeu pas moins d’une quarantaine de personnages. On voyage à travers le temps (des années 30 aux années 80) et l’espace pour suivre la trace d’un homme : nouveau-né au départ et clochard à la fin. La particularité de cet homme est que son bras droit est une aile. Tout le monde veut se l’approprier, fasciné par cette anomalie naturelle. Les femmes mais aussi politiques de tout poil.
Cette pièce au parfum étrange, pose la question de la trace qu’on laisse où qu’on ne laisse pas, de la légèreté que l’on a où que l’on n’a pas, de l’attachement et du détachement, de l’ancrage social où de la marginalité.

(Guy Podoriezack, C-ie IL La Garde)

Compagnie du Guichet Montparnasse - Théâtre Jean Marais Saint-Gratien – 1998, mise en scène Alain Vérane 

Compagnie Papierthéâtre, 2004, Alain Lecucq

roumain (disponible en manuscrit, traduction par l'auteur et Gianina Carbunariu)

allemand (disponible en format électronique, traduction Sybille Neuhaus)

polonais (disponible en format électronique, traduction Kazimierz Skorupski)

MENTIONS LEGALES

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